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Margô

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31 mars 2015

Les amours d’une cavale et d’un taureau.

Je me mis à danser comme sait le faire un stripteaseuse  qui va s’effeuiller et savoir érotiser  chaque partie de son corps pour se faire désirer. Moi j’avais ma crinière, ma queue et mes hanches, mes fesses, mon sexe qui suivait la cadence, plus où moins visible suivant les mouvements, mes jeux de jambe, mes cambrures. Je ne me prenais plus les sabots dans mes quatre pattes.  Etais-je devenue bipède ? Qu’est-ce qu’il m’arrivait ?    L’animal monstrueux qui était devant moi me regardait les yeux écarquilles et bandant son sexe qui là, encore sur quatre pattes, touchait presque le sol. Il

releva sa masse vers le ciel à peine visible et ce fut pour moi un spectacle que seul un  morphing sait faire. Je le vis devenir bipède

La suite immédiate vous l’avez devinée. Nous fîmes l’amour comme des bipèdes  mais aussi comme des animaux que nous étions quelques instants avant quand nous avions quatre pattes au sol.

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24 mars 2015

je scrutais cette masse poilue

Je n’étais plus dans un haras mais dans de magnifiques écuries où j’avais mon box à moi toute seule. J’étais bichonnée, bien nourrie, avec picotin et carottes que les deux bipèdes qui s’occupaient de nous plaisantaient.

Allez mange ma fille, ça donne les fesses roses. Mais qu’est-ce qu’elles ont mes fesses à la fin ?

Un jour brouillardeux on nous embarqua dans le van et on nous lâcha dans un pré pentu avec vue sur la Loire. La vue devait être superbe quand le brouillard sera levé et la pente sera source de jeux, de cavalcades.

Mais ce qui me frappa et me fit battre le cœur c’est ce que j’apercevais  à l’est du pré. Il y avait une haie constellée de forshitias.

Je ne pus m’empêcher d’approcher et de regarder au dessus de la haie odorante. Dans le brouillard en train de s’éclaircir il y avait une masse noire qui, aussitôt releva la tête. Ses yeux brillants comme des phares d’automobile foncèrent vers moi, cornes en avant, qui déchirèrent la haie, la troua de sa masse pour poursuivre sa course vers la barrière ouverte  par les bipèdes arrivés avec leur van où hennissent énervés les chevaux impatients.

Je galopais derrière lui, à côté de lui et nous passâmes la barrière, traversâmes le chemin de terre pour nous enfoncer dans le bois qui jouxte le pré. On couru au travers des arbres sans bien faire attention à mes crins qui restaient accrochés au feuilles tremblantes ou embarquées par les cornes de mon monstre noir que je commençais à adorer.

On s’arrêta dans un sous bois à l’odeur musquée, haletant, lui soufflant des vapeurs par ses naseaux dilatés. J’étais en sueur, mouillée partout. Je fis quelques pas en arrière et nous nous regardâmes longuement.

Vous lui demanderez ce qu’il pensait, là à l’instant mais moi je scrutais cette masse poilue, aux cornes immenses, aux yeux dilatés, aux naseaux fumants, là, bien appuyé sur ses quatre pattes légèrement écartées. Il tremblait, frissonnait et les gouttes de sueur giclaient de sa toison.

22 mars 2015

Ma rencontre avec fôst


Margôô venait de poser sur sa langue un pétale et se préparait à l’avaler pour garder son parfum, quand une langue vint toucher la sienne. Les deux langues se rétractèrent très vite et il y eu même, de part et d’autre un petit cri, aigu chez la pouliche et rauque chez celui qui habitait le pré aux monstres.
Il y eut un temps où il ne passa rien. Puis entre les forsythias les deux langues s’avancèrent et se touchèrent juste au bout, se rétractèrent un instant, se touchèrent à nouveau, un peu plus longtemps, se rétractèrent…Un jeu était en train de s’installer ponctué de petits cris de plus en plus enjoués, de plus en plus longs, de moins en moins rauques, de plus en plus pétillants crescendo chez l’un et décrescendo chez l’autre, à tour de rôle.
 
Les forsythias commençaient à fatiguer.
 
Dans le pré, au loin, les copines s’étaient arrêtées de caracoler et me regardaient le plus discrètement possible. Ce qui était en fait pour elles, espiègles, curieuses, impossible. J’étais trop à mon affaire pour m’en rendre compte. L’une d’elle me raconta la scène plus tard.
 
Cette fois la langue glissa dans ma bouche et s’empara de la mienne. Ce qui me fit un drôle d’effet, d’abord désagréable puis de plus en plus agréable, excitant même. J’apercevais des yeux très noirs, entourés de jaune, doux malgré une humidité abondante. Humide j’étais aussi.
 
Nos lèvres se détachèrent et la tête apparue. Effrayante ou belle ? Je ne sais plus vraiment quelle a été ma réaction devant l’apparition toute noire. Ce n’était pas un cheval. Je venait de tomber, moi la belle, amoureuse d’une bête cornue.
 
Je galopais. Maman, maman !
 
Elle releva à peine la tête de son broutage paisible, me regarda intensément juste quelques secondes et retourna arracher l’herbe. Comme pourrait dire un bipède, elle souriait. Je ne la tétais plus depuis quelques mois. Elle allait mettre bas, autre pouliche ou étalon à s’occuper.
 
Je ne la revis jamais car je fus vendue. Tiré dans un van avec deux de mes copines.
Et nous partîmes pour un long trajet.

13 mars 2015

Autobiographie (03)

Je n’avais jamais regardé de l’autre côté de la haie craignant d’y voir des monstres. « Monstre » n’existait pas dans mon innocence. 

Et je continuais de sentir, pincer avec délicatesse les fleurs entre mes lèvres, parfois de les lécher.

Les copines étaient retournées jouer dans le pré sous l’œil du vieil étalon qui un jour ou l’autre devra leur donner son sperme. C’était son boulot pour encore quelques mois. Epuisé, inutile, on fera certainement de lui de la colle ou participera-t-il à la composition de certaines farines qui faisaient des animaux des anthropophages comme le sont les bipèdes qui nous mangent. Nous sommes des êtres vivants nous aussi !

6 mars 2015

Autobiographie (02)

Le bipède affreux qui me donnait à manger des carottes et de l’avoine, me bichonnait, me bouchonnait, me coupait les ongles, me palpait… Il me dit un jour à l’oreille : tu vas bientôt avoir une saillie. Et maintenant que j’ai eu beaucoup d’expériences, je suis sûr que dans son pantalon large et sale, il y avait une érection. Les autres bipèdes de l’écurie disaient de lui qu’il était un vieux cochon.

Cela se passait dans un centre d’insémination artificielle du côté de St Barthélémy d’Anjou, dit-on. C’était dans un grand pré vert avec des fleurs au printemps. L’herbe y était goûteuse.

Ce fut au printemps que je le rencontrais.

Dans la haie venaient d’éclore les forsythias jaune d’or.

De l’autre côté de la haie il y avait des monstres, m’avait prévenu ma mère encore enceinte. Pas question d’approcher de la haie.

C’est pourtant ce que je fis avec les copines  qui y plongèrent elles aussi leur museau, leurs naseaux qui les faisaient éternuer quand les fleurs les pénétraient.

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28 février 2015

Autobiographie (01)

 

A peine sorti du ventre de ma mère, je suis monté sur mes quatre pattes un peu tremblantes. Il me fallu quelques instants pour savoir comment faire quelques pas et c’est là que j’entendis les murmures d’un troupeau de bipèdes qui ne ressemblaient pas du tout à ma mère, certainement pas de la race chevaline, et qui se disaient les uns aux autres : qu’elle est jolie, élégante !

Plus je grandissais et plus de bipèdes venaient me voir. Qu’avais-je donc de si  particulier pour que l’on me trouve jolie ? Certes j’ai des pattes très fines, une longue queue et je caracole déhanchée. Je finis par comprendre que c’est ma longue crinière qui les attirait, attirait les commentaires. Elle était couleur de l’arc en ciel et les couleurs étaient mouvantes. Chacun de mes crins, de mes cheveux comportait plusieurs couleurs qui se mélangeaient  au hasard de mes mouvements de tête qui étaient nombreux à cause d’une mèche qui s’installait devant un de mes yeux. J’entendais aussi à propos de ma chevelure… Comme une réfractassion de la lumière.

Je trottais gracieusement, la queue, elle aussi réfractant la lumière en allant d’un côté à l’autre de mes fesses que les bipèdes regardaient intensément.

>Un bipède moustachu cria : quel beau cul !

24 février 2015

Les choses s'accumulent

Au fil des jours des centaines de fichiers jamais achevés des cartons à dessins qui se remplissaient des réalisations qui envahissaient le temps  et pas seulement j’ai perdu le fil.

C’est un projet sans fil et donc sans filet. Il n’est pas fait que de bonnes intentions car la société et son social ont bien changé, les modes de communication ses messages et ses médias aussi, la perception du spectateur. La forme a explosé. Nous sommes dans un flux sans fin qui nous emporte malgré nous.

13 janvier 2015

Margô chante sa charcuterie et critique les produits du supermarché

Fôôôst, dans son caddie, poussé par Mefistôô qui est invisible de tous, harcèle la belle charcutière en lui foutant la main au cul
aidé par les 3 petits cochons et leurs curseurs phalliques achetés dans un sex-shop
 
Ce tableau est un amoncellement de produits plus colorés les uns que les autres, de messages publicitaires qui tournoient dans la salle et traverse les écrans et les murs. Certains s’y collent. Les caisses enregistreuses  rythme-rapp-slame et autres poésies déclamées parfois, hurlées, chansons douces un peu cucul la praline rose comme les culottes obligatoires des caissières qui se sont levées de leurs fauteuils afin de montrer leurs culs en tapant fort les touches pour le client suivant car elles sont surexploitées et donc habillées court.

La roue de la chance tourne

Travelling horizontal

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